Crise des médias : Christine Normandin dénonce l'immobilisme d'Ottawa

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Christine Normandin, députée de Saint-Jean à la Chambre des communes et leader parlementaire adjointe du Bloc Québécois dénonce le statu quo du fédéral face à la crise que vivent les médias écrits québécois.

 

Par la voie d’une motion déposée à la Chambre des Communes le 23 février dernier, reconnaissant le travail journalistique et demandant une meilleure distribution des revenus publicitaires, le Bloc Québécois faisait suite à une lettre ouverte publiée le matin même par un rare front commun des différents médias écrits québécois.

 

« Tous les éditeurs du Québec exigent qu’Ottawa corrige l’iniquité entre les géants du Web et les médias écrits. Pourquoi le gouvernement de Justin Trudeau ne passe-t-il pas à l’action ? », a dénoncé Christine Normandin.

 

La motion réclamait au gouvernement d’agir afin de mettre en place un système juste et équitable en ce qui a trait au partage des revenus. Elle reconnaissait aussi que ces revenus étaient obtenus grâce à l’usage des contenus des médias québécois et canadiens. Elle n’a toutefois pas été adoptée, le Parti conservateur ayant refusé d’y accorder son appui.

 

« Sans le travail des journalistes, il n’y aurait pas d’articles à partager sur les réseaux sociaux. Le contenu vient de nos médias, pas de Facebook ou Google. Si on ne protège pas les créateurs de contenu, nous perdrons un pilier de la vie publique et démocratique », a reconnu Christine Normandin.

 

Malgré une crise qui dure depuis plus de 15 ans, la fermeture de nombreux médias à travers le Québec et une industrie encore plus fragilisée par la pandémie, le fédéral dit encore vouloir étudier, attendre et s’inspirer de ce qui se fait ailleurs avant de passer à l’action.

 

« Ottawa doit agir pour que le travail de nos médias profite à nos médias. Le passe-droit offert aux géants du Web a assez duré. Il faut imposer ces compagnies et remettre cet argent dans un fonds destiné à nos médias et à notre culture. C’est l’heure d’agir », a renchéri Christine Normandin.