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Raison #01 : Les Québécois sont riches!

Sur son immense territoire, le Québec a accès à une quantité phénoménale de ressources naturelles renouvelables : forêts, eau, ressources minières, terres agricoles, etc. C’est au Québec de décider comment développer et redistribuer cette richesse. C’est un actif réel.

Avec son fleuve, le Québec détient un avantage géographique stratégique sans pareil en Amérique du Nord. Le Québec occupe le 21e rang parmi les pays de l’OCDE en ce qui concerne le produit intérieur brut (PIB) par habitant, ce qui le place devant des pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Italie ou l’Espagne.

Le Québec possède un réseau électrique solide et renouvelable qui sera, contrairement au pétrole bitumineux de l’Alberta, un atout pour l’avenir. Le Québec a tout ce qu’il faut pour devenir un chef de file mondial en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de développement durable. C’est là que se trouve notre avenir économique.

Le Québec possède des outils de développement puissants tels que la Caisse de dépôt et placement, le Mouvement Desjardins, Hydro-Québec, de grandes entreprises, des PME, deux Fonds de solidarité des travailleuses et des travailleurs, des coopératives et des entreprises d’économie sociale.

Sans compter le potentiel de création et d’innovation qui fait de l’économie du savoir une de ses plus importantes ressources !


 

Raison #02 : Le français n’a pas d’avenir au Canada.

Année après année, les statistiques nous montrent la même chose : le pourcentage de locuteurs du français recule au Canada et au Québec.

Une étude menée par Statistique Canada, réalisée à la demande de l’Office québécois de la langue française (OQLF), nous apprenait également qu’en 2036, seuls sept Québécois sur dix pourraient avoir encore le français comme langue maternelle. Cela représenterait un recul de sept à dix pour cent par rapport aux statistiques de 2011.

Dans le Canada hors Québec, l’accès à des services en français s’écroule. Il y a quelques semaines, l'Université Laurentienne nous annonçait la coupure de 28 programmes de langue française, rendant de plus en plus difficile l’accès à une éducation en français pour les Franco-ontariens.

Le français en a aussi pris pour son rhume durant la pandémie. Étiquetage unilingue, documents de travail non traduits, interventions publiques d’urgence en anglais seulement : le commissaire aux langues officielles a du pointer du doigt le fédéral pour son non-respect de ses obligations.

Le Québec, lorsqu’il a souhaité prendre à bras le corps la question du français, s’est souvent heurté au régime canadien.

En 1979, la Cour suprême du Canada a déclaré inconstitutionnels sept articles de la Charte de la langue française (Loi 101) qu'avait fait adopter le gouvernement du Parti Québécois en 1977 et depuis, de nombreux pans de la loi ont été amputés.

En 2024, la situation n’a malheureusement pas changé. À l’automne 2021, le Liberal Party of Canada | Parti libéral du Canada et le Canada’s NDP / Le NPD du Canada ont bloqué le projet de loi du Bloc Québécois qui aurait exigé des candidats à la citoyenneté vivant sur le territoire du Québec qu’ils aient une « connaissance suffisante » du français pour devenir citoyens.

Indépendant, le Québec aurait tous les leviers nécessaires pour permettre d’assurer aux Québécoises et Québécois un avenir en français !


 
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Raison #03 : Les Québécois sont ingénieux.

Qu’ont en commun les Whippets, la souffleuse à neige, le beurre d’arachide et les sandales Crocs?

Ce sont toutes des inventions québécoises!

Ce n’est pas d’hier que les Québécois sont connus pour leur ingéniosité. On peut penser notamment à un des plus grands inventeurs du Québec, le patenteux notoire Jean Saint-Germain à qui on doit entre autres le biberon sans air et l’aérodium.

De nos jours, le génie québécois se matérialise beaucoup dans notre tissu économique, où les PME et TPE se taillent une place de choix à coups d’idées brillantes tout en maximisant les retombées locales.

Mais lorsque vient le temps de les soutenir, nos PME et TPE se heurtent souvent à une volonté plus canadienne qui elle soutient plutôt le pétrole de l’ouest ou l’industrie automobile de l’Ontario.

L’indépendance du Québec, c’est aussi prioriser nos secteurs de pointe comme le multimédia et le jeu vidéo, les technologies vertes, les nouveaux matériaux, l’aérospatiale et le pharmaceutique. L’indépendance, c’est l’occasion de miser sur nous, de créer de la richesse ici, à échelle humaine et de cesser de laisser aller nos fleurons aux mains d’intérêts étrangers.


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Raison #04 : Les Québécois sont capables de se gouverner par eux-mêmes.

Les Québécoises et les Québécois forment un peuple distinct, une nation avec une identité qui lui est propre. Ce qui fait de nous une nation unique repose sur notre culture, notre langue, notre histoire, notre patrimoine collectif, la structure de notre économie, notre système social, notre volonté de vivre ensemble et de durer dans l’histoire.

Nous voulons faire du Québec un pays parce que pour une nation, se gouverner elle-même, pour elle-même et selon ses propres fins, ses propres valeurs, sa propre culture et ses propres lois, tant à l’interne qu’à l’externe, est essentiel pour atteindre son plein épanouissement.

C’est en gérant nous-mêmes nos impôts, notre politique internationale et nos lois que nous pourrons atteindre notre plein développement autant politique, économique, environnemental que culturel.


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Raison #05 : Les accords internationaux sont négociés sans le Québec.

Le Québec est un acteur économique majeur en Amérique du Nord. Il fait partie du traité de libre-échange (ACEUM) conclu entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

71 % des échanges commerciaux du Québec sont effectués avec les États-Unis. Pourtant, lors des négociations des accords internationaux, les Québécois n’ont pas leur mot à dire.

Indépendant, le Québec pourrait négocier en fonction de ses propres intérêts et choisir librement tous ses partenaires commerciaux.

L’indépendance ouvrirait les frontières là où les décisions importantes se prennent, en permettant au Québec de jouer un rôle de premier plan à l’international, notamment au sein de la Francophonie et de l’ONU.

Le Canada parle en ce moment au nom du Québec dans tous les dossiers internationaux : changements climatiques, relations avec des régimes répressifs, aide internationale, etc.

Un Québec indépendant pourrait faire valoir ses idées et ses valeurs à l’international et disposerait de tous les leviers nécessaires pour appuyer pleinement son économie, ses politiques, sa population et sa culture.

Un Québec indépendant pourrait rayonner encore davantage dans le monde!


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Raison #06 : Les Québécois sont solidaires.

Le Québec a des politiques fiscales distinctes. Ces choix fiscaux font en sorte que nous sommes beaucoup plus avantagés qu’ailleurs en Amérique du Nord au niveau des services offerts et de la qualité de vie, et ce, en fonction des impôts que nous payons.

Depuis la Révolution tranquille, le Québec s’est doté de programmes publics généreux (Centres de la Petite Enfance, accès à l’éducation supérieure, système de santé publique, etc.) qui assurent une égalité des chances. Avec ses nombreuses mesures pour aider les parents et les enfants, le Québec est un véritable paradis pour les familles.

Au Québec, une meilleure répartition de la richesse a pour effet d’assurer une meilleure couverture des besoins des plus pauvres. Cela veut dire que les riches sont moins riches, et que les pauvres sont moins pauvres.

En raison de notre modèle économique et fiscal solide et diversifié, le Québec résiste mieux aux soubresauts économiques. Cela a notamment été le cas en 2008, où nous avons mieux résisté à la crise économique que les autres pays industrialisés, dont le Canada.

Indépendant, le Québec possèderait tous ses leviers pour mettre en place son modèle de redistribution de la richesse et ses politiques sociales.


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Raison #07 : Le Québec est une puissance énergétique.

Les Québécois sont dans une position idéale pour répondre au plus grand défi de notre siècle : le réchauffement climatique.

En plus d’être peu coûteuse, notre énergie est renouvelable, ce qui la rend très intéressante pour les états américains qui cherchent de plus en plus à réduire leur empreinte carbone.

Bien qu’Hydro-Québec fournisse des villes du Nord-Est américain depuis 1983, la société d’État connaît un succès encore plus grand depuis quelques années chez nos voisins du sud. À preuve, une entente de plus de 10 milliards a été signée avec le Massachusetts en 2019 et une négociation a présentement cours avec la ville de New York.

Si une entente est effectivement conclue avec New York, Hydro-Québec permettrait de réduire les émissions à effet de serre de la ville d’environ 3,9 millions de tonnes annuellement, ce qui équivaut à 44 % des voitures qui y circulent.

En plus d’enrichir économiquement les Québécois, Hydro-Québec permet de combattre directement le réchauffement climatique en mettant de côté les énergies fossiles.

L’indépendance permettrait d’obtenir tous les leviers économiques et politiques nécessaires pour que le Québec devienne effectivement la « batterie verte » de l’Amérique du Nord.


Raison #08 : Le Québec est une nation.

Le Bloc Québécois a près de 33 ans d'existence. Après toutes ces années, la défense des intérêts du Québec à Ottawa doit continuer, car même si avec le temps les enjeux ont bien changé, une chose reste la même : Les Québécois forment une nation distincte en Amérique et font des choix différents de ceux des provinces canadiennes.

Les Québécois ont une langue commune distincte, mais aussi une culture, des valeurs et des aspirations qui sont uniques à leur société.

Le travail des 32 députés du Bloc Québécois est toujours aussi pertinent, car tant que le Québec ne sera pas un pays, le gouvernement du Canada prendra des décisions qui seront contraires aux priorités du Québec. Cela est bien normal, car les Canadiens et les Québécois forment deux sociétés distinctes, et ont évidemment des priorités bien différentes chacun de leur côté.

Protéger la langue française, mettre fin aux énergies fossiles, électrifier nos transports, avoir des institutions étatiques laïques et promouvoir notre culture : voilà des priorités bien importantes aux yeux des Québécois, mais qui ne font pas du tout l’unanimité au Canada.

Avec sa population de plus de 9 millions d'habitants, le Québec forme une nation riche de culture, d’innovation et de ressources. L’indépendance nous permettrait tout simplement de faire des choix en fonction de nos propres priorités!


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Raison #09 : Les athlètes québécois se classent parmi les meilleurs au monde.

Au hockey, malgré le fait que nous sommes 9 millions d’habitants, le Québec est l’un des plus gros bassins au monde de joueurs de hockey professionnels. Pas moins de 60 Québécois jouent dans la Ligue Nationale de Hockey et disputent des matchs partout en Amérique du Nord.

D’ailleurs, les Canadiens de Montréal sont de loin l’équipe ayant gagné le plus de fois la coupe Stanley. Le Bleu, blanc, rouge l’a remporté 24 fois depuis la création de la franchise. Il y a d’ailleurs un match ce soir et nous leur souhaitons la meilleure des chances!

Les Québécois font également bonne figure aux Jeux olympiques. À chaque édition, nos athlètes sont sur les podiums et récoltent les médailles. Lors de l’édition d’hiver de 2018 à Pyeongchang, 12 médailles ont été obtenues par des athlètes québécois.

Ne serait-ce pas excitant d’être représenté par nos propres équipes nationales dans les compétitions sportives ?

Indépendant, le Québec pourrait se mesurer aux plus grandes nations du monde et nos athlètes pourraient rayonner partout sur la planète!


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Raison #10 : En 2019, les Québécois ont envoyé 64 milliards $ à Ottawa.

Chaque année, nous envoyons près de 40% de nos impôts et taxes au gouvernement canadien. C’est majeur!

Ce 64 milliards $ est géré par le gouvernement canadien, investi en fonction des intérêts du Canada et malheureusement, trop souvent, sans prendre en compte les intérêts du Québec. Même si nous finançons en grande partie le budget du gouvernement canadien, nous n’arrivons pas à recevoir la juste part de notre propre argent.

Le chantier Davie en est l'exemple parfait. La stratégie de construction navale du Canada, impliquant à long terme environ 100 milliards $ de contrats de construction de navires et d’entretien, a été répartie entre deux chantiers : Irving, en Nouvelle-Écosse et Seaspan, en Colombie-Britannique.

Le chantier Davie, qui représente pourtant 50 % de la capacité de production canadienne, a été écarté par la stratégie des gouvernements conservateurs et libéraux lors des dernières années. Devant un carnet de commandes vide, Chantier Davie n’embauche aujourd’hui qu’environ 150 travailleurs sur une capacité de 2 000.

Au sein d’un Québec indépendant, les Québécois pourraient décider par eux-mêmes de ce qui est fait de leur propre argent, l’investir dans leurs industries et en fonction de leurs intérêts.


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Raison #11 : Les Québécois sont accueillants.

Le Québec est un État francophone démocratique, pluraliste et laïque, et possède une riche histoire de solidarité avec plusieurs peuples.

Alors que l’idée du multiculturalisme connaît des ratés au Canada et ailleurs dans le monde, l’approche du Québec en matière d’intégration est différente. Contrairement au modèle canadien, le modèle interculturel québécois est axé sur la solidarité.

L’accès à la langue et à la culture commune du Québec permet aux nouveaux arrivants de participer et d’enrichir la société québécoise. C’est dans cet esprit inclusif que la Charte de la langue française a permis que les enfants de toutes origines fréquentent les mêmes écoles. Sans loi 101, il n’y aurait pas eu ces « enfants de la loi 101 » qui symbolisent l’intégration au Québec.

La loi 101 n’a pas été conçue contre le bilinguisme individuel, mais contre le bilinguisme institutionnel. Les Québécoises et Québécois constituent un des peuples les plus bilingues (44,5 %) et le sont nettement plus que les Canadiens (9,8 %).

Indépendant, le Québec possèderait tous ses leviers économiques et sociaux, nous pourrions mettre en place un modèle d’intégration qui concorde avec nos priorités linguistiques et sociales, en plus de permettre d’offrir aux nouveaux Québécois une place de choix au sein de notre société.


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Raison #12 : Les Québécois paient en double.

Le dédoublement des ministères québécois et canadiens coûte très cher à notre société et dans certains cas, ralentit considérablement les services offerts par les gouvernements.

Indépendant, le Québec assumera tous les services présentement administrés par le fédéral (assurance-emploi, pension de vieillesse, relations internationales, défense, dette fédérale, etc.) et abolira les dédoublements administratifs. Nous pourrons épargner ainsi des sommes colossales.

Selon l’étude intitulée « Finances d'un Québec indépendant », menée par Maxime Duchesne, un Québec indépendant économiserait 4,1 milliards de dollars par année seulement grâce aux dédoublements administratifs avec le gouvernement fédéral.


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Raison #13 : La Caisse de dépôt et placement du Québec.

Créée en 1965, La Caisse de dépôt et placement du Québec est le «bas de laine» des Québécois. Elle gère le régime de rentes du Québec et plusieurs autres régimes de retraite et d’assurances publiques et parapubliques.

D’ailleurs, la Caisse de dépôt trône au sommet des plus grandes caisses de retraite publiques au monde avec un actif de plus de 365 milliards en décembre de 2020.

La Caisse permet de préserver l’indépendance d’action du gouvernement québécois, de promouvoir et investir dans notre économie, puis, est un instrument d’émancipation pour les Québécois.

Le jour où nous déclarerons notre indépendance, nous pourrons compter sur cet outil économique afin de stabiliser le marché et de faire des investissements dans notre économie.

Fait intéressant, en 1995, comme imaginé par M. Jacques Parizeau, La Caisse, Hydro-Québec et le ministère des Finances ont accumulé 17 milliards de réserves liquides afin de soutenir la valeur des obligations du Québec en cas de perturbations suite à une victoire du «OUI».


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Raison #14 : Le Canada est un État pétrolier.

Le Québec accuse un lourd déficit commercial de 21 milliards $ avec l’étranger. Nous importons annuellement des biens et services pour une valeur de 151 milliards $ alors qu’on en exporte pour 130 milliards $.

La principale raison de ce déficit ? Notre dépendance au pétrole, qui représente littéralement une saignée pour notre économie.

Il ne faut toutefois pas se laisser décourager par ces chiffres, car malgré tout, le Québec est la société la moins dépendante du pétrole dans le monde occidental et possède toutes les ressources nécessaires pour entamer une transition énergétique vers les énergies renouvelables.

En plus de donner un coup de pouce à la lutte au réchauffement climatique, cette transition serait très payante pour les Québécois et permettrait de retrouver un équilibre dans nos échanges commerciaux.

Cependant, si le pétrole appauvrit le Québec, il a beaucoup enrichi le Canada ces dernières années. Les politiques du gouvernement fédéral sont donc élaborées en fonction de ses intérêts pétroliers et non du potentiel hydroélectrique du Québec.

Les intérêts économiques de nos deux nations n’ont donc jamais été aussi divergents. Alors que le Québec pourrait devenir un leader en matière d’énergie renouvelable, le Canada continue de financer à coût de dizaines de milliards l’industrie pétrolière de l’Ouest. Le Canada est un État pétrolier.

Notre indépendance politique est donc cruciale si nous souhaitons mettre fin à notre dépendance au pétrole. L’argent de nos impôts doit financer une transition verte, pas le pétrole de l’Ouest.

Vive le Québec indépendant du Canada, vive le Québec indépendant du pétrole!


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Raison #15 : Le Québec n’a pas le dernier mot en environnement.

Le mot environnement n'apparaît pas dans la Constitution canadienne. C’est donc une compétence qui est partagée entre le gouvernement du Québec et du Canada et qui s’exprime via d’autres champs de compétence.

Ainsi, les décisions d’Ottawa ont priorité lorsqu’il s’agit de transport maritime, des aéroports, de la pêche, des communications, des pipelines, des réserves autochtones, du nucléaire, etc. Cela fait beaucoup.

Alors que la lutte aux changements climatiques et la protection de l’environnement sont au cœur de nos priorités, il est crucial que les Québécois puissent décider de ce qui se passe sur leur propre territoire.

Il y a quelques années, nous avons évité de peu la construction de l’oléoduc Énergie-Est, qui aurait traversé le Québec afin de transporter le pétrole d’Alberta vers le Nouveau-Brunswick. Cela nous démontre bien l’importance de pouvoir faire respecter nos décisions sur notre territoire.

En matière d’environnement, les Québécois doivent avoir le dernier mot. La seule façon d’y arriver pleinement, c’est l’indépendance!


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Raison #16 : Les Québécois sont verts.

C’est au Québec que l’on relève le plus faible taux d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par personne au Canada. Selon les données du gouvernement du Québec, un Québécois émet 9,5 tonnes de GES par année, alors que la moyenne canadienne (sans le Québec) est de 22,6 tonnes.

Le Canada fait figure de cancre à l’international en ce qui concerne son bilan carbone. Indépendant, le Québec pourrait jouer le rôle d’un leader en ce qui concerne la lutte aux changements climatiques.

Les intérêts du Québec et du Canada divergent. Alors que le Québec poursuit son virage vers les énergies propres, le Canada continue d’injecter des sommes astronomiques dans l’industrie pétrolière.

Un Québec vert, c’est un Québec libre. Faisons notre indépendance afin de posséder tous nos leviers afin de protéger et promouvoir notre environnement!


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Raison #17 : Les Québécois méritent le respect.

Le débat en anglais du 9 septembre 2021 nous a montré que le Canada ne respecte pas les choix du Québec et qu’il continue d'endosser le « Québec bashing ».

Notre gouvernement, notre culture et notre langue ont fréquemment été les cibles d’attaques et de dénigrement de la part du Canada anglais. Les Québécois sont trop souvent accusés à tort d’être des intolérants et des racistes.

Au Canada, les choix du Québec sont souvent contestés. Le déclin de la langue française est nié et la volonté du Québec de protéger et promouvoir le français sur son territoire lui vaut l’épithète de « tribu ».

Le meilleur moyen pour faire respecter nos choix et nos valeurs, c’est l’indépendance. Un Québec pays pourrait prendre ses propres décisions en matière de langue, de culture et de bien d’autres enjeux sans avoir à faire les frais des contestations du gouvernement fédéral.


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Raison #18 : Ottawa sous-finance le système de santé du Québec.

Alors qu’Ottawa assumait 50% de la note des coûts en santé dans les années 1950-1960, cette part est aujourd’hui réduite à 22%. Ce déséquilibre fiscal représentera d’ici 2027 un déficit de 13,7 milliards $ pour le Québec.

Le manque de financement du fédéral affecte directement le réseau hospitalier, dont les CHSLD, et cela a évidemment une forte incidence sur la qualité de nos soins.

Le Bloc Québécois joint sa voix au Québec et aux provinces qui réclament unanimement une hausse de la part du fédéral en santé pour que celle-ci atteigne 35%, de façon permanente, et sans condition ni ingérences.

Voilà un des grands désavantages de rester dans la fédération canadienne : le Québec doit constamment négocier avec Ottawa pour recevoir son propre argent.

Indépendants, nous pourrions décider de ce que l’on fait avec nos taxes et impôts et ne pas dépendre d’un autre gouvernement pour financer notre réseau public.


Raison #19 : Le Canada ne protège pas nos agriculteurs.

Le modèle d’agriculture à l’échelle humaine du Québec se démarque en Amérique du Nord et dans le monde. Nos producteurs sont productifs, tout en étant respectueux de la santé animale et du territoire.

Malheureusement, au Canada, les intérêts du Québec pèsent moins lourd que ceux de l’Ouest lors des négociations des accords économiques internationaux. C’est ce qui explique les brèches dans la gestion de l’offre prévues dans le nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

Au Québec, nous sommes fiers de nos agriculteurs. Ils sont essentiels à notre souveraineté alimentaire et sont des acteurs économiques incontournables. Les exportations agroalimentaires représentent plus de 7,5 milliards de dollars pour notre économie.

Indépendant, le Québec pourra défendre à juste titre les intérêts de ses agriculteurs lors de son adhésion aux traités économiques internationaux. Nous pourrons négocier ces accords en fonction de nos priorités!


Raison #20 : Le Québec perdra un siège à la Chambre des communes.

Lors du prochain redécoupage des circonscriptions fédérales, qui devrait entrer en vigueur en 2024, le nombre de sièges du Québec passera de 78 à 77. Au Canada, l’Alberta en gagnera trois, la Colombie-Britannique un et l’Ontario un, ce qui donne un total de cinq nouveaux sièges pour les provinces canadiennes. En bref, la représentation des Québécois à la Chambre des communes passera de 23,28 % à 22,71 %.

Au sein du Canada, le Québec est condamné à voir la diminution de son importance politique. La seule avenue pour renverser cette tendance, c’est l’indépendance. 100% des sièges seraient contrôlés par le Québec et nous aurions tout le poids politique nécessaire pour prendre nos propres décisions.


Raison #21 : Le territoire du Québec est vaste. 

Indépendant, le Québec serait parmi les 20 pays ayant la plus grande superficie. Notre territoire est vaste et riche de ressources naturelles. Nous n'aurions rien à envier aux autres pays du monde. 

Avec ses 1,7 million de kilomètres carrés, le Québec fait trois fois la taille de la France, cinq fois celle du Japon et près de sept fois celle du Royaume-Uni. Le pays du Québec partagerait ses frontières avec le Canada et les États-Unis. 

L’indépendance permettrait au Québec d’être souverain de son territoire maritime et de ses ressources.



Raison #22 : La Constitution canadienne est une impasse.

Les tentatives de faire adhérer le Québec à la Constitution canadienne n’ont jamais réussi. Toutes ces démarches ont été soldées par un échec, nous rappelant à chaque occasion que le Canada et le Québec sont bien deux solitudes.

Depuis l’échec du lac Meech, les politiciens fédéralistes n’osent même plus parler de modifications à la Constitution. S’engager dans une démarche constitutionnelle représenterait carrément un suicide politique.

À chaque fois, les Canadiens sont en désaccord avec les propositions de modifications puisque ces dernières offriraient trop de pouvoirs au Québec. À l’opposé, les Québécois sont d’avis que le Canada n’est pas prêt à en faire assez pour reconnaître son statut distinct en Amérique du Nord.

La cause de ces échecs est simple : Le Canada et le Québec sont deux nations distinctes qui ont une réalité, des aspirations et une perspective différente pour leur société.

Indépendants, les Québécois pourraient rédiger leur propre constitution qui définirait notre régime politique. Conséquemment, cette nouvelle constitution serait beaucoup mieux adaptée à notre réalité sociale. Ce serait un pas en avant pour la démocratie, puisque les Québécois auraient enfin une constitution adaptée à leur réalité sociale et territoriale.


Raison #23 : Le Canada est une monarchie.

Les Québécois ne se reconnaissent pas dans la monarchie constitutionnelle du Canada. C’est un consensus : 74% de la population souhaite en finir avec ce régime politique qui ne représente pas bien nos valeurs et notre héritage.

La monarchie nous coûte plus de 50 millions de dollars de nos impôts chaque année. Ces montants servent à payer les avantages financiers exorbitants des représentants de la reine au Canada et une multitude de cérémonies inutiles.

Au Canada, notre chef d'État est la gouverneure générale, la représentante de la reine, et elle n’est pas élue démocratiquement. Cette fonction est symbolique et comme nous l’avons constaté, laisse trop souvent la place à des dérives.

Si le Québec devient un pays, les Québécois devront choisir leur propre régime politique, un mode d’organisation qui sera adapté à leur réalité sociale et territoriale. Il y a fort à parier que le Québec deviendrait une république comme la France et nos voisins les États-Unis. C’est également la forme de régime politique la plus répandue, puisque sur 197 pays, 151 l’ont choisi.


Raison #24 : Les Québécois ont du goût. 

Les produits québécois sont reconnus pour leur excellence partout à travers le monde. Qui n’a pas déjà entendu parler des fameux fromages, bières, vins et autres produits fins provenant du Québec ? 

Le Québec compte 29 000 entreprises agricoles qui emploient près de 55 800 travailleurs partout sur notre territoire. Les exportations alimentaires représentent 7,5 milliards de dollars pour notre économie. 

Au sein du Canada, la réussite de notre secteur agroalimentaire est malheureusement à risque et ne peut pas atteindre son plein potentiel. Le Québec ne peut pas empêcher le Canada d’utiliser des secteurs de son agriculture comme monnaie d’échange, lors de négociations d’accords économiques, tels que l’ACEUM. 

Indépendant, le Québec pourra défendre ses intérêts lors de son adhésion aux traités économiques internationaux et investir son argent afin de favoriser le succès de ses produits de façon locale et dans le reste du monde.


Raison #25 : L’économie du Québec est diversifiée.

L’économie du Québec est très diversifiée et cela lui confère une grande résilience lors des turbulations économiques. Le Québec dispose d'un territoire riche en ressources naturelles, d’un secteur de la transformation développé et de travailleurs offrant des services de qualités, reconnus partout sur la planète.

Contrairement au reste du Canada, notre économie est peu sensible aux variations du cours du pétrole. C’est une caractéristique qui est très favorable pour le Québec, surtout dans le contexte de la nécessaire transition énergétique.

De plus, la composition de nos travailleurs sur le marché du travail est différente du Canada. Les jeunes commencent à travailler plus tôt, les femmes sont plus nombreuses à travailler et les immigrants sont mieux intégrés dans nos milieux de travail. Cet aspect nous permet d’être plus productifs et nous pousse à faire les choses de façons différentes.

L’économie du Québec est prospère. Les Québécois auraient avantage d'être indépendant afin de posséder tous leurs leviers économiques afin d’investir là où cela compte le plus pour nos communautés, nos travailleurs et nos entreprises.


Raison #26 : Les Québécois sont des visionnaires.

Avec 291 studios et 13 500 travailleurs, le Québec est un géant international du jeu vidéo. C’est l’un des cinq plus importants pôles de l’industrie au monde en ce qui concerne le nombre de travailleurs et d’entreprises après Tokyo, Londres, San Francisco et Austin, au Texas.

Au début des années 2000, alors que nous étions au tout début de la montée de cette industrie, le Parti Québécois de Bernard Landry a instauré un crédit d'impôt pour le secteur du jeu vidéo, un programme pour la production de titres multimédias qui permet de rembourser jusqu'à 37,5 % des dépenses salariales admissibles.

Cette politique a incité de nombreuses entreprises du multimédia à venir s’installer sur notre territoire et a généré des milliers d’emplois. 20 ans après l’arrivée du crédit, l’industrie représente plus de 145 millions en impôts, taxes et autres cotisations chaque année pour le gouvernement.

Indépendant, le Québec pourrait décider de l’ensemble de ses politiques économiques, avec tous ses impôts et taxes. Nous aurions tous les leviers financiers nécessaires pour investir dans des secteurs d’avenir et profitables pour le Québec.


Raison #27 : Le français est un atout économique.

Être le seul État francophone d’Amérique du Nord, dans un océan de plus de 300 millions d'anglophones, ça apporte un lot d’avantages pour notre économie.

Le français est une des rares langues dans le monde où l’on trouve une grande quantité de locuteurs dans tous les continents. C’est une langue qui est évidemment bien ancrée en Europe et en pleine croissance en Afrique.

Pour une entreprise qui fonctionne déjà en français à l’international et qui souhaite s’installer en Amérique, le Québec est un incontournable.

Ça a été le cas pour le géant de l’industrie du jeu vidéo, la compagnie française Ubisoft, qui est arrivée au Québec vers la fin des années 90. C’est aussi le cas pour le constructeur aéronautique suédois SAAB, qui souhaite s’installer sur notre territoire afin de produire les futurs avions de chasse des Forces armées canadiennes.

Si l'entreprise obtient le contrat, 50% des 6 000 emplois créés seraient établis au Québec. Nous avons été sélectionnés en raison de notre main-d'œuvre francophone, majoritairement bilingue et hautement qualifiée dans les domaines de l’aérospatiale et de la défense.

Avec un Québec indépendant, les Québécois pourraient assurer le succès de la langue française en Amérique du Nord et mieux faire rayonner les attraits de leur économie à l’international.


Raison #28 : Les Québécois ont du talent.

Les artistes du Québec savent se démarquer et connaissent beaucoup de succès sur la scène internationale. Ces Québécois font rayonner notre langue et notre culture aux quatre coins de la planète.

Les Québécois n’ont rien à envier aux autres nations du monde. Que ce soit en littérature, en cinéma, en musique, en danse, en cirque ou en arts plastiques et numériques, nos talents sont reconnus de tous et côtoient les plus grands.

La Québécoise la plus connue dans le monde, la chanteuse Céline Dion a fait une apparition surprise à la 66e cérémonie des Grammy pour remettre le prix de l'album de l'année à Taylor Swift.

Au cours de la 66e cérémonie des Grammy, les talents exceptionnels de la chanteuse Allison Russell et du chef d'orchestre Yannick Nézet-Séguin ont été reconnus, renforçant ainsi le rayonnement du Québec sur la scène internationale.

Indépendant, le Québec aurait tous les outils en main pour développer des politiques culturelles adaptées à notre situation culturelle et qui sauraient mieux contribuer à faire briller nos talents et notre belle langue française dans le monde.


Raison #29 : Les centres de la petite enfance.

Le 23 janvier dernier, nous soulignions le 27ième anniversaire de la création des centres de la petite enfance (CPE) instaurés via la nouvelle politique familiale de Pauline Marois, qui était en 1997, ministre de l’éducation au sein du gouvernement du Parti Québécois.

Les CPE représentent une véritable révolution pour le Québec, pour son système d’éducation et pour la conciliation travail-famille. Contrairement aux services de garde classiques, les éducatrices ne sont pas des « gardiennes », mais des spécialistes de l’éducation aux enfants d’âge préscolaire.

Avec des coûts d’environ 7$ par jour (modulés en fonction du revenu de la famille), cette politique de Pauline Marois facilitera l’accès au marché du travail pour les femmes. Depuis leur création, les CPE ont permis l’arrivée de dizaines de milliers de femmes sur le marché du travail. Ainsi, les centres de la petite enfance ont des effets positifs pour les familles, mais ont également un impact majeur sur l’économie du Québec.

Partout à travers le monde, le système des CPE est cité à titre d'exemple en matière de politique familiale. D’ailleurs, dans le dernier budget du gouvernement du Canada, Ottawa a présenté un plan visant à reproduire le modèle de CPE québécois partout sur son territoire.

Le programme des CPE, actif depuis plus d’un quart de siècle, témoigne de la vision des Québécois en matière de politique sociale et économique. Indépendant, le Québec possèderait tous ses leviers financiers et décisionnels afin de mettre en place et promouvoir de telles politiques.


Raison #30 : Hydro-Québec.

Véritable joyau économique issu de la Révolution tranquille, Hydro-Québec procure une électricité propre aux Québécois depuis maintenant plus de 60 ans. Avec ses 63 centrales hydroélectriques et 28 grands réservoirs, la société d’État constitue le principal producteur d'électricité au Québec et au Canada, et est l'un des plus grands producteurs d'hydroélectricité au monde.

La société d’État a été développée sans aucune aide du gouvernement d'Ottawa. Elle a été créée par les Québécois et pour les Québécois. Grâce à Hydro-Québec, nous avons accès à de l’électricité abordable et avec une faible empreinte carbone, et ce, partout sur le territoire du Québec.

Hydro-Québec est une source de revenus majeure pour les Québécois. Ses recettes nous rapportent des revenus de plusieurs milliards de dollars chaque année. La société d’État connaît un grand succès auprès des États-Unis, ce qui nous apporte des profits et contribue à la transition énergétique chez nos voisins du sud. En effet, les exportations d’Hydro-Québec permettent d’éviter des émissions de CO2 équivalentes à celle de deux millions de véhicules chaque année.

Indépendant, le Québec obtiendrait tous les leviers économiques et politiques nécessaires pour contribuer au succès d’Hydro-Québec, autant au plan financier, qu'environnemental.


Raison #31 : « on est peut-être quelque chose comme un grand peuple » - René Lévesque

De 2022 à 2023, le 100e anniversaire de naissance et le 35e anniversaire de décès de René Lévesque ont été grandement soulignés. Divers événements et reportage ont été offerts au peuple québécois. Vous pouvez d’ailleurs visionner le reportage « Qui se souvient de René Lévesque » sur Télé-Québec.

À la tête du Parti québécois, René Lévesque a réussi à remporter une majorité écrasante des sièges à l’Assemblée nationale en 1976, et ce, seulement huit ans après la création de la formation politique.

Durant ses mandats comme député, ministre et premier ministre du Québec, le journaliste devenu politicien a été l’instigateur de politiques qui marquent encore notre quotidien aujourd’hui : nationalisation de l’électricité, adoption de la Charte de la langue française, lois sur l’assurance automobile, zonage agricole, protection de la jeunesse, financement des partis politiques, protection du consommateur, reconnaissance des droits ancestraux des Premières Nations et bien d’autres.

René Lévesque nous a appris que l’indépendance était le meilleur moyen pour développer des politiques à notre image et cohérentes selon notre situation en Amérique du Nord. Il a su rehausser notre niveau d’ambition pour le Québec.

Dans un Québec pays, les Québécois auraient les meilleurs outils en main pour poursuivre le travail de René Lévesque, vers une société plus démocratique, égalitaire, juste et verte.


Raison #32 : L’excellence de nos athlètes.

Les athlètes du Québec rayonnent partout dans le monde. Pour preuve, 13 médailles ont été obtenues par des athlètes québécois aux Jeux olympiques de 2022.

Indépendants, les Québécois seraient représentés par leurs propres équipes nationales. Nous aurions nécessairement plus d’athlètes québécois dans les compétitions internationales et nous pourrions mettre de l’avant des centres et un programme d’entraînement fonctionnant en français.

Si le Québec était un pays, et que notre drapeau flottait derrière nos athlètes aux remises de médailles, le monde entier pourrait constater notre capacité à l'excellence, et verrait les grands champions qui peuvent venir de ce beau pays francophone d'Amérique.


Raison #33 : Le coût du pipeline Trans Mountain.

Depuis l’acquisition à de l’oléoduc Trans Mountain par le gouvernement en 2018, L’estimation du coût du projet, achevé à plus de 97 %, est passée de 7,4 milliards $ en 2017 à 30,9 milliards $ en 2024. C’est une augmentation de plus de 335% des coûts!

Le Canada est un État pétrolier et malheureusement, cela a pour conséquence qu’une partie des impôts des Québécois sert directement à financer ce secteur. Nos impôts doivent financer une transition verte, pas le pétrole de l’Ouest.

Le Québec est un des États dans le monde occidental qui est le moins dépendant du pétrole et nous possédons tous les outils pour entamer une transition énergétique. L’indépendance du Québec nous permettrait de mettre fin à notre dépendance au pétrole et d’investir aux bons endroits afin de compléter notre conversion aux énergies propres.


Raison #34 : Notre eau potable.

Adoptée le 22 février 1993 par l'Assemblée générale des Nations unies, la Journée mondiale de l’eau se célèbre le 22 mars de chaque année. C’est l’occasion de mettre l’accent sur l’importance de notre eau douce.

10% du territoire du Québec est recouvert d’eau douce. Avec ses dizaines de milliers de rivières et plus de trois millions de plans d’eau, le Québec possède 3 % des réserves en eau douce renouvelables de la planète. Près de 40 % de toute cette eau se concentre dans le bassin hydrographique du Saint-Laurent.

Indépendant, le pays du Québec aurait tous les leviers politiques nécessaires pour mieux protéger notre « or bleu » !


Raison #35 : Notre industrie aéronautique.

Le Québec se classe parmi l’élite mondiale de l’industrie aérospatiale. La grande région de Montréal est un centre mondial de l’aéronautique, au même titre que Seattle et Toulouse; elle compte plus de 200 entreprises réputées dans le secteur de l’aérospatiale.

Le Québec est responsable de plus de 50 % de la production aérospatiale sur le territoire canadien, ce qui représentait des ventes de 15,3 G$ en 2018. 80 % de toute la production québécoise est destinée à l’exportation. Ainsi, l’aérospatiale occupe le premier rang des exportations du secteur manufacturier québécois. 

Le Québec est attirant grâce à son personnel hautement qualifié, ses formations spécialisées et sa main-d'œuvre francophone qui est majoritairement bilingue. Les Québécois se démarquent pour leur esprit d’innovation et leur créativité. 

En novembre 2023, le gouvernement canadien a fait l’annonce qu’il octroyait à Boeing le contrat de renouvellement des CP-140 sans appel d’offres. Ottawa a donc décidé de se ranger derrière la compagnie qui dans le passé a tenté de nuire à Bombardier par tous les moyens. Rarement, a-t-on vu un gouvernement planter un poignard dans le dos de notre industrie de cette manière, et avec un sans gêne qui surprend.

Le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Aérospatiale, Simon-Pierre Savard-Tremblay, et la porte-parole en matière de Défense nationale, Christine Normandin, ont pressé Ottawa de lancer un appel d’offres pour le remplacement de la flotte vieillissante de ses avions de surveillance.

Indépendant, le Québec pourrait négocier en son propre nom à l’international, en fonction de l’intérêt de sa population et de ses industries. De plus, puisque le Québec devrait gérer 100% de ses impôts, nous pourrions nous assurer de mieux investir auprès des secteurs qui nous rapportent, comme l’industrie de l'aéronautique et créer plus de richesses.


Raison #36 : Les transferts en santé.

Ottawa sous-finance le réseau de la santé au Québec depuis des décennies. Alors qu’Ottawa assumait 50% de la note des coûts en santé dans les années 1950-1960, cette part est aujourd’hui réduite à 22%.

Ce manque de financement affecte gravement notre système public et cela a évidemment une forte incidence sur la qualité de nos soins.

Au Québec, la société civile et l’ensemble de la classe politique s’entendent sur le fait qu’Ottawa doit revoir sa façon de fonctionner. Les médecins omnipraticiens du Québec, les médecins spécialistes, les hématologues, les oncologues, les infirmières et les autres professionnels de la FIQ, le personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux, la FTQ, la CSQ, la CSN, la CSD et l'APTS du Québec, tous se sont joints au Bloc Québécois pour réclamer un sommet public sur le financement de la santé.

Malgré cette mobilisation, le gouvernement libéral refuse d’agir et ferme la porte à toutes discussions en la matière.

Au sein de la fédération canadienne, le Québec doit constamment négocier avec Ottawa pour recevoir son propre argent. Comme pays, le Québec pourrait mieux financer son réseau public de façon et le faire sans demander la permission à qui que ce soit.


Raison #37 : Le projet pétrolier Bay du Nord.

Malgré le fait que le secrétaire général des Nations unies a déclaré lundi à la sortie du rapport du GIEC qu’investir dans de nouvelles infrastructures de production d’énergies fossiles relevait de la « folie économique et morale », le gouvernement du Canada a décidé d’autoriser le projet d’extraction pétrolière Bay du Nord.

Alors qu’Ottawa autorise de tels projets et continue d’augmenter ses subventions aux industries pétrolières, comment le Canada pense-t-il réellement atteindre ses objectifs de réduction des émissions carbone ?

Au sein du Canada, le Québec doit malgré lui faire partie d’un État pétrolier où l’on utilise la méthode du pollueur-payé plutôt que celle du pollueur-payeur. Les Québécois, via leurs impôts, sont contraints chaque année d’envoyer des milliards dans l’industrie du pétrole.

L’indépendance du Québec nous permettrait de mettre fin à notre dépendance au pétrole et d’investir aux bons endroits afin de compléter notre conversion aux énergies propres.


Raison #38 : Le rapatriement de la Constitution de 1982.

Le 17 avril 1982, Pierre Elliot Trudeau, rapatriait unilatéralement la Constitution du Canada, et ce, sans le consentement du Québec, reniant ainsi ses promesses de réformer le fédéralisme, qu’il avait formulées à de nombreuses reprises lors de la campagne référendaire sur l’indépendance du Québec de 1980.

À ce jour, aucun gouvernement du Québec n’a reconnu la légitimité de la loi constitutionnelle de 1982, ce qui fait du Québec le seul État en Occident à ne pas avoir adhéré à la constitution du pays dans lequel il se situe. Rien n'a changé depuis 40 ans.

Les tentatives de faire adhérer le Québec à la Constitution canadienne n’ont jamais réussi. Toutes ces démarches ont été soldées par un échec, nous rappelant à chaque occasion que le Canada et le Québec sont deux nations différentes

Dans un Québec pays, nous pourrions mettre fin à cette impasse, rédiger une constitution qui pourrait être beaucoup mieux adaptée à notre réalité sociale et territoriale.


Raison #39 : Le français est parlé partout sur la planète.

Le français est une des rares langues dans le monde où l’on trouve une grande quantité de locuteurs dans tous les continents. C’est une langue qui est évidemment bien ancrée en Europe, en Amérique et en pleine croissance en Afrique. En Asie, on peut trouver des francophones au Cambodge, au Laos, au Liban, au Viêt Nam et en Syrie. En Océanie aussi au Vanuatu, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et au Wallis-et-Futuna.

Certaines projections affirment que le nombre de francophones devrait plus que doubler d’ici 2050 pour atteindre 700 millions de locuteur. Cela ferait du français la langue la plus parlée au monde en 2050.

C’est avantageux pour le Québec d’avoir pour langue commune le français. Cela nous permet d’établir des liens plus facilement à l’international, entre autres pour faire des affaires et tisser des liens culturels.

Dans un Québec pays, les Québécois pourraient mieux bâtir ses relations à l’international, mieux faire rayonner ses attraits, en plus de posséder tous les outils pour protéger et promouvoir sa langue nationale.


Raison #40 : Le fleuve Saint-Laurent.

Le fleuve Saint-Laurent est long de 1 197 km, et son estuaire est le plus grand sur Terre, avec une largeur de 48 km et une longueur de 370 km.

Ce gigantesque cours d’eau est le seul émissaire du bassin des Grands Lacs et est ainsi une porte d’entrée privilégiée aux économies d’Amérique du Nord. Le transport maritime sur les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent contribue à procurer 181 000 emplois directs, indirects et induits en plus d’injecter 26 milliards de dollars dans l’activité économique du Québec et du Canada. C’est le Québec qui en profite le plus avec 60 pour cent de ces emplois et ces impacts.

La navigation commerciale du fleuve compte pour 2,3 milliards de dollars du produit intérieur brut (PIB) du Québec et génère plus de 27 000 emplois en mer et à terre. Quelque 300 entreprises y œuvrent et offrent des services variés tels que le transport maritime, les activités de transbordement et d’entreposage de marchandises, de pilotage, de dragage, de réparation et de construction navale. Près de 110 millions de tonnes de marchandises sont transbordées dans les ports du Saint-Laurent situés au Québec.

Le Saint-Laurent est évidemment un attrait touristique majeur, qui attire des visiteurs de partout dans le monde et qui génère des opportunités économiques tout le long de son littoral.

Indépendant, le Québec pourrait prendre les décisions économiques et environnementales qui concernent le Saint-Laurent. Nous pourrions mieux le protéger et mieux en profiter.


Raison #41 : Montréal. 

Fondée le 17 mai 1642, Montréal est aujourd’hui la ville la plus peuplée du Québec et la plus grande ville francophone d'Amérique. Son aire urbaine, la région métropolitaine de Montréal, rassemble près de 4,3 millions d'habitants, soit environ la moitié de la population du Québec.

Reconnue mondialement, c'est à Montréal que siègent l’Organisation de l’aviation civile internationale, l’Institut de statistique de l’UNESCO, le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, ainsi que l’Agence mondiale antidopage.

Ville d'affaires depuis des siècles, Montréal est le cœur économique, commercial et financier du Québec. La municipalité compte plus de 400 sièges sociaux et de nombreuses grappes industrielles. Métropole universitaire, Montréal est considérée comme la « meilleure ville étudiante » au monde et avec six universités et 450 centres de recherche.

Montréal est aussi un centre culturel incontournable en ce qui concerne les jeux vidéo, le cinéma, le design, le sport et l’événementiel. Cela permet au Québec de recevoir de nombreuses compétitions, festivals et autres événements internationaux. 

Dans un pays du Québec, Montréal aura un rôle important à jouer pour notre succès économique, nos relations à tisser partout dans le monde, notre culture à promouvoir et notre langue à mieux protéger. L’indépendance nous permettrait de prendre toutes nos décisions et de donner plus d’outils à notre métropole pour prospérer et rayonner. 


Raison #42 : Les compétences en immigration.

L’immigration au Québec est une compétence partagée avec le fédéral. Le gouvernement québécois a la responsabilité exclusive de sélectionner ses immigrants économiques. La décision ultime permettant de finaliser l’entrée reste toutefois du ressort du gouvernement fédéral.

Ainsi, le Québec possède certains pouvoirs en immigration, mais dépend d’Ottawa en ce qui concerne les étudiants étrangers, le programme des travailleurs étrangers temporaires, la réunification familiale, les demandes d’asiles et la décision finale sur tous les dossiers d’immigration.

Cela a des conséquences majeures pour notre économie et sur la pérennité du français sur notre territoire. L’immigration est effectivement essentielle à notre productivité et peut être bénéfique à la situation de la langue française.

Depuis des années et surtout depuis le début de la pandémie, le ministère de l’Immigration du Canada accuse de graves retards dans tous ses programmes d’immigration. Cela prend donc des années pour immigrer au Québec, une réunification familiale prend en moyenne 27 mois d'attente et les travailleurs étrangers se voient attribuer leurs permis de travail des mois en retard. Ces délais sont inacceptables et pénalisent le Québec qui a des besoins cruciaux dans le contexte de pénurie de main-d'œuvre.

Dans le programme des étudiants internationaux, le Québec est constamment désavantagé par rapport aux provinces canadiennes, puisqu’Ottawa refuse massivement les étudiants provenant de l’Afrique francophone. Cela implique que nos cégeps et nos universités reçoivent moins de financement et que nous passons à côté d’une occasion incroyable de faire venir sur le territoire de futurs québécois, qui sont déjà francisés, déjà scolarisés et qui répondent expressément aux besoins de main-d'œuvre qu’exige notre économie.


Raison #43 : Les actifs du Québec. 

L’État du Québec est reconnu mondialement pour ses sociétés d’États à succès : Hydro-Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissement Québec, la Société des alcools du Québec et bien d’autres. 

Ces sociétés d’États permettent de préserver l’indépendance d’action du gouvernement québécois, de promouvoir et d’investir dans notre économie, tout en étant un instrument d’émancipation pour la population québécoise. Rares sont les États non souverains qui possèdent de tels actifs dans son économie.

De plus, il ne faut pas oublier les nombreux actifs du Québec au sein du Canada. En effet, une fois l’indépendance du Québec déclaré, la partie québécoise et la partie canadienne devront négocier ensemble la répartition des actifs et des passifs.

Puisque la population et l’économie du Québec représente près de 25% du Canada, le Québec serait légitime de réclamer 25% des actifs canadiens. On parle ici des infrastructures, des Forces armées, de l’assurance-emploi, des sociétés d’État fédérales, du plan de pension du fédéral, du maintien de certains éléments économiques centraux, etc. 

En bref, les actifs du Québec nous permettent d’avoir une économie stable, résiliente et qui contribue à l’augmentation de la richesse de sa population. Si l’accession à l’indépendance pourrait générer certaines perturbations, nous pourrons utiliser ces outils afin de soutenir notre économie. 

Une fois indépendant, le Québec aura en main une recette gagnante et qui lui permettra d’être un succès économique dont toute sa population pourra profiter. 


Raison #44 : La dette du Québec. 

Au 31 mars 2021, la dette du Québec s'établissait à 219,0 milliards de dollars, soit 49,5 % du PIB. Si le Québec était un pays membre de l’OCDE, il serait approximativement au 6e rang sur 35 en ce qui a trait à la dette brute, puis au 13e rang sur 35 pour la dette nette.

La dette du Québec est souvent utilisée pour nous faire croire que nous n’avons pas une bonne économie et que nous croulons sous l’endettement. C’est pourtant tout le contraire. En fait, la grande majorité de la dette québécoise provient de la construction de routes, d’écoles, d’hôpitaux, etc. Ces infrastructures nous profitent aujourd’hui et continueront de servir aux générations futures. 

Si on compare notre dette à nos actifs, le Québec n’a rien à envier aux autres. Regardons seulement Hydro-Québec : la valeur marchande de notre société d’État est évaluée à plus de 120 milliards de dollars. La dette du Québec est saine, car elle a servi à financer ce type d’initiative qui nous rapporte gros aujourd’hui. 

De plus, le Québec est sur la bonne voie pour réduire le poids de sa dette. En 2006, 12,5 % de notre budget servait à rembourser les frais annuels de dette, cette proportion n’est plus que de 6,4 % aujourd’hui. Cette chute s’explique par la baisse des taux d’intérêt, mais aussi par le fait que le gouvernement s’est constitué une énorme cagnotte, via la Caisse de dépôt et placement du Québec pour payer les retraites de ses employés, dont les rendements viennent réduire les frais d’intérêt nets sur notre dette.

Indépendant, le Québec serait en excellente posture économique. Les choix financiers que nous avons fait au cours des dernières décennies nous permettent de vivre aujourd’hui dans une société prospère, qui peut se permettre des programmes sociaux généreux. Le Québec pays possèderait tous ses leviers économiques et pourrait décider de ses propres politiques économiques. 


Raison #45 : Le passeport. 

Avec la crise des passeports de 2022, il n’aura jamais été aussi vrai de dire qu’un passeport québécois serait beaucoup mieux qu’un passeport canadien…

La création du pays du Québec nous permettrait de prendre nos propres décisions et de prendre part aux grandes discussions à l’international. 

Au premier jour de la fondation de ce nouvel État souverain, tous les Québécois seront des fondateurs. Ce sera l’occasion de faire les choses à notre manière. Nous pourrons présenter un pacte renouvelé avec les onze Premières Nations avec qui nous partageons notre territoire et notre histoire. Nous pourrons enfin prendre les dispositions nécessaires pour réellement promouvoir le français et en assurer sa pérennité. 


Raison #46 : Québec.

Fondée le 3 juillet 1608, la ville de Québec est la capitale nationale du Québec. En 2021, la ville de Québec comptait 549 459 habitants et sa communauté métropolitaine regroupait une population de 839 310 habitants. Le PIB de la région dépasse les 41 milliards de dollars.

La région de la capitale nationale est une des régions du Québec qui bénéficierait le plus du projet d’indépendance. La ville deviendrait la capitale de notre pays et ainsi serait une plaque tournante de nos organisations démocratiques, économiques et internationales.

Québec étant le berceau de la civilisation française en Amérique, la deviendrait alors la première capitale d’un pays francophone en Amérique du Nord. Cela apporterait évidemment pleins d'opportunités pour promouvoir la langue française sur notre territoire, en Amérique et dans le reste du monde.

L’indépendance serait un atout économique majeur pour la ville de Québec. En plus des nombreux emplois qui seraient créés avec l'installation de nouvelles organisations de toutes sortes, l’attrait de la ville de Québec, à titre de capitale d’un pays, serait décuplé.


Raison #47 : Vive le Québec libre! » — Charles de Gaulle.

« Je vais vous confier un secret. Ce soir, ici et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Et tout le long de ma route, j’ai constaté quel immense effort de progrès, de développement et, par conséquent, d’affranchissement vous accomplissez. La France entière sait, voit et entend ce qui se passe ici. Et je puis vous dire qu’elle en vaudra mieux. Vive Montréal, vive le Québec, vive le Québec libre! » — Une citation de Charles de Gaulle, dans son discours du 24 juillet 1967 à Montréal.

Charles De Gaulle et la France ont grandement contribué à la promotion du Québec à l’international. C'est d’ailleurs grâce à l'intervention de la France que le gouvernement du Québec est devenu membre à part entière d'un organisme multilatéral pour la première fois. De plus, la France aurait reconnu le Québec comme pays souverain suite à un référendum gagnant en 1980 et en 1995. Un appui qui aurait été crucial pour la reconnaissance d’un Québec indépendant à l’international.

Il est difficile de trouver un État non souverain qui ait développé ses relations internationales autant que le Québec. Notre gouvernement possède des délégations à Bruxelles, Dakar, Londres, Los Angeles, Mexico, Munich, New York, Paris, Tokyo, Atlanta, Boston, Chicago, Houston et Rome. De plus, nous avons des bureaux à Abidjan, Barcelone, Beijing, Bogota, Hong Kong, La Havane, Mumbai, Rabat, São Paulo, Séoul, Shanghai, Singapour et Washington, sans oublier des antennes qui offrent des services à Berlin, Philadelphie, Qingdao, Shenzhen et Silicon Valley.

Possédant des relations déjà bien établies avec des pays de partout dans le monde, le Québec aurait les outils nécessaires pour se faire reconnaître comme État souverain.

Au sein du Canada, c’est Ottawa qui dicte la politique étrangère et celle-ci ne correspond pas toujours à nos objectifs, nos priorités et nos valeurs. Indépendant, nous aurions la liberté de définir par nous-même nos accords internationaux et notre politique étrangère, en fonction de nos propres enjeux.


Raison #48 : Le Québec est féministe.

Au Québec, les femmes ont leur place. D'ailleurs, le conseil des ministres du gouvernement du Québec est paritaire et à l'Assemblée nationale, 45,6 % des parlementaires sont des femmes. S’il était un pays, le Québec serait le seizième à avoir le plus de femmes députées au monde. Notre nation valorise les femmes et c’est pour cette raison que des organismes indépendants tels que le Conseil du statut de la femme du Québec conseillent le gouvernement à ce sujet depuis 1973.

Constamment désireux de protéger la condition de vie des femmes, le Québec se dote de moyens à la hauteur de ses ambitions. Dès 1996, le gouvernement du Parti Québécois vote la loi sur l’équité salariale. L’année suivante, le système des Centres de la petite enfance (CPE) est mis en place par la ministre Pauline Marois qui sera aussi la première femme première ministre du Québec. Le Québec devient alors le seul endroit en Amérique du Nord à offrir un tel service pour que les femmes puissent accéder au marché du travail.

Au moment où un certain conservatisme nord-américain affiche une frange antiavortement, voire antiféministe, plus que jamais, il est nécessaire de marquer la différence québécoise en matière de droit des femmes et d’affirmer une fois de plus notre soutien inconditionnel aux Québécoises.


Raison #49 : Nos caisses coopératives.

Les caisses populaires Desjardins ont pour membres 7 des 8,4 millions de Québécois. Les 1 130 caisses sont présentes dans toutes les régions du Québec. Au total, l’organisation cumule des actifs de 389 milliards de dollars en 2021. Cette coopérative québécoise est reconnue par les experts comme étant l'une des plus importantes institutions financières au monde et la meilleure en Amérique du Nord.

Le mouvement des caisses coopératives a permis aux Québécois d’avoir accès à l’épargne et au crédit. Cela nous a permis de nous libérer des taux d’intérêt trop élevés et des banques trop conservatrices qui faisaient affaire seulement avec les commerçants, les industries et les plus fortunées.

Desjardins est une institution décentralisée. Cela veut dire que les Québécois membres sont tous copropriétaires de leurs caisses, ils disposent d’une voix aux assemblées générales et peuvent être candidat à sa direction.

De plus, les caisses populaires sont dotées d’une politique de développement durable. Elles proposent donc à leurs membres des investissements responsables qui excluent entre autres, les industries du tabac, de l’armement et du nucléaire.

En bref, le Mouvement Desjardins témoigne bien de la solidarité et de l’ingéniosité québécoise. Cette institution contribue à la résilience de notre économie et au succès de nos entreprises dans le monde. Les caisses populaires feront évidemment partie de la recette gagnante dans l’écosystème économique d’un Québec indépendant.


Raison #50 : Le scandale des commandites.

Le programme des commandites a été utilisé par le gouvernement de Jean Chrétien à la suite du référendum sur la souveraineté du Québec de 1995. Cette politique avait pour objectif de faire la promotion de l’unité canadienne, d’affaiblir l’option indépendantiste au Québec et de détourner les fonds publics pour enrichir les caisses du Parti libéral du Canada.

C’est plus 332 millions qui ont été versés via des contrats sans appel d’offres à des entreprises afin de faire la promotion du Canada au Québec. Ces entreprises ont été sélectionnées puisqu’elles étaient sympathisantes au Parti libéral du Canada et versaient de généreuses contributions à l’aile québécoise du parti. En effet, le Parti libéral du Canada a reçu plus de 2,6 millions de dollars de la part des entreprises participantes au programme.

L’acharnement des députés du Bloc Québécois à l’époque, qui poseront plus de 400 questions sur le sujet, forcera le gouvernement de Paul Martin à commander la Commission d'enquête sur le programme de commandites et les activités publicitaires (Commission Gomery), qui commencera ses travaux en 2004. La commission révèlera que le programme des commandites était de la collusion et une utilisation abusive des fonds publics par le gouvernement fédéral.

Cette manœuvre du gouvernement fédéral a eu de graves conséquences pour le Québec et sa santé démocratique. Le programme des commandites a alimenté l’option fédéraliste au Québec pendant des années à même les fonds publics afin de nuire au mouvement indépendantiste. De plus, ces événements ont causé une grande vague de cynisme auprès des Québécois envers leurs institutions.

En 2023, un scandale du même genre refait surface. Le Parti Québécois a fait la demande de déclassifier la totalité des archives de la Commission Grenier qui enquêtait sur le financement illégal du camp du NON lors du référendum de 1995.

L’indépendance du Québec nous permettrait de bâtir un pays démocratique, libre et juste. Un pays qui sert nos intérêts et nos ambitions.


Raison #51 : Le mouvement syndical au Québec.

Le Québec est l’État le plus syndiqué en Amérique du Nord (38,4 % des travailleurs québécois étaient syndiqués en 2018). En comparaison, les États américains les plus syndiqués sont sous la barre du 25 % de taux de syndicalisation et la plupart ont des proportions de moins de 15 %.

Les luttes menées par le mouvement syndical au Québec nous permettent aujourd’hui de jouir de meilleures conditions de travail, d’une meilleure représentation démocratique, d’une redistribution de la richesse plus juste et d’une qualité de vie beaucoup plus favorable.
Les syndicats au Québec ont toujours été des alliés de la cause indépendantiste, puisque la souveraineté est un outil d’émancipation pour les Québécois, un outil essentiel pour améliorer notre vie démocratique et faire avancer les grandes luttes de notre époque.

D’ailleurs, en 1976, en 1980 et en 1995, le mouvement syndical a été le groupe de mobilisation ayant offert l’aide la plus importante à la cause souverainiste. Notamment avec le porte-à-porte et la mobilisation sur les lieux de travail, le mouvement syndical a contribué à la prise de conscience de la possibilité indépendantiste pour le Québec. En 1995, dès que la campagne référendaire est lancée, les centrales syndicales ont mis la main à la pâte pour que le Québec devienne libre et soit « une société de justice où s’épanouiront les droits et libertés ».

Le mouvement syndical est un atout pour le Québec et est un gage de nos valeurs progressistes. Les syndicats et les travailleurs du Québec contribuent à notre résilience collective et au succès du modèle économique québécois. Une fois indépendants, nous pourrons compter sur eux pour bâtir le Québec de demain.