Piratage : Christine Normandin dénonce la négligence de l’ARC
Christine Normandin, députée de Saint-Jean à la Chambre des communes et leader parlementaire adjointe du Bloc Québécois déplore le manque de sérieux et de transparence de l’Agence de revenu du Canada (ARC) dans le cadre du piratage massif de 800 000 profils d’utilisateurs.
« L’ARC est malheureusement devenu un bar ouvert pour les fraudeurs et les pirates. C’est la deuxième fois en moins d’un an que les données de l’agence sont compromises. C’est inacceptable », a dénoncé Christine Normandin.
Le Bloc Québécois demande au gouvernement d’investir davantage contre la fraude et estime que l’ARC devrait mettre en place des contrôles de sécurité serrés pour éviter que des fraudeurs puissent utiliser des codes d’accès volés pour usurper l’identité d’un contribuable et commettre une fraude fiscale en son nom.
Il y a trois façons de contrôler l’identité de quelqu’un :
Par ce qu’elle sait (ses renseignements personnels tels que nom, adresse, numéro d’assurance sociale, etc.);
Par ce qu’elle a (l’adresse IP de son ordinateur que l’institution peut reconnaître si la transaction est faite à partir de la maison, son téléphone cellulaire où l’institution peut envoyer un texto avec un code à entrer pour conclure la transaction, etc.);
Par ce qu’elle est (l’institution peut se doter de technologies qui reconnaissent les caractéristiques personnelles de quelqu’un : sa voix, son visage, son empreinte digitale, son écriture manuscrite, etc.).
S’inspirant de ce qui a été fait ailleurs dans le monde, notamment en Union européenne, le Bloc Québécois estime que les organismes et entreprises devraient mettre en place un mécanisme visant à utiliser au moins deux de ces trois façons d’identifier quelqu’un avant d’autoriser une transaction. « Les problèmes sont connus et les solutions existent. Qu’est-ce qui explique l’inaction du gouvernement ? », se questionne Christine Normandin.